dimanche 4 décembre 2011

Pommes pourries

Encore une fois, ce message a quelques mois de retard... disons 3 mois puisque cela remonte à la fin août et à septembre 2011... issshh c'est difficile d'être à jour dans mes écrits, je sais!

Après le contrat de cerises à Creston, nous avons dit au revoir à Andréanne qui a décidé de prendre la direction de Bannf, alors que Christian et moi nous enlignions pour un dernier contrat de cueillette de cerises dans un champ dans une montagne à Oliver, encore. Sur le chemin, nous nous sommes permis un détour vers Nakusp pour se détendre le corps dans les hot springs, ce qui fut bien apprécié.  De retour à notre labeur, nous avons finalement cueilli une heure en montagne à Oliver, le temps de réaliser que toutes les cerises abritait un ver... La plantation en entier était infestée par une nouvelle sorte de vers,  il n'y avait donc rien à faire. C'était fini pour les cerises cette année. Dommage pour nous et surtout attristant pour le fermier. Il n'était pas question pour nous de rester à Oliver sans motif valable. Ainsi, nous avons pris une semaine pour faire un voyage sur l'île de Vancouver en attendant le prochain travail, la cueillette de pommes. Nous avons pris la direction vers Tofino! Sur le chemin nous avons fait un arrêt à l'aquarium de Vancouver (qui en vaut le détour) ainsi que plusieurs arrêts aux Walmarts sur le parcours, puisque cette chaîne commerciale nous permettait de crêcher dans notre van la nuit sans trop de soucis et surtout sans débourser un sou. Voyager économiquement était le mot d'ordre... Nous avons fait beaucoup de chemin ponctué d'un arrêt à Courteney pour dire un Bonjour à Jamie (la très gentille ex-copine à Christian) ainsi qu'à ses animaux dont Marley qui est atteinte d'une dystrophie musculaire de chien et qui est maintenant en chaise roulante pour chien (mais elle court toujours pour son frisbee! La résilience chez les chiens est véritablement étonnante!), d'une promenade en forêt abritant des cèdres géants dont certains âgés de 800 ans à Cathedral Grove, d'une cueillette de moules fraîches sur une plage à Tofino ainsi que 2-3 promenades sur la plage en amoureux et avec Luna (le chien à Christian) qui était trop contente de courir aux côtés de l'océan pacifique. Il n'y a pas eu de baignade pour nous à Tofino, le fond de l'air étant frisquet et l'eau pratiquement glacée. Tofino, en tant que tel est un très petit village qui attire beaucoup de surfeurs. J'ai trouvé l'endroit magnifique avec ses plages et ses vues sur les montagnes aux pics enneigés. Toutefois, il n'y a pas grand chose à faire là autre que du surf selon moi... Et l'endroit est très touristique, ce qui enlève la moitié de son charme, toujours selon moi. Et tout coûte cher à Tofino! Nous avons donc risqué dormir dans notre van stationnée dans un endroit discret, car nous jugions les campings trop chers et il est interdit de dormir à l'extérieur des accommodations à Tofino (les amendes peuvent être de 200 quelques dollars). Nous avons été chanceux, nous avons pu crêché 3 nuits dans un parking d'école à Tofino, le troisième réveil étant occasionné par l'avertissement du policier. De toute façon, 3 jours à Tofino était suffisant pour nous. Nous avons ensuite pris le chemin de retour pour la vallée de l'Okanagan avec l'intention de cueillir des pommes.

Sur la route vers Vancouver








Sur le traversier vers l'île de Vancouver




Devant le plus gros cèdre à Cathedral Grove
Chris à la cueillette à la moule à Tofino



Vue sur Cox Bay à Tofino. Remarquez le visage d'Amérindien.

Chris et Luna à la plage.

Promenade à Long Beach, Tofino.







































Avec Luna <3











Nous sommes allés en fait dans le coin de Cawston et de Keremeos, dans la vallée Similkameen (la vallée de l'autre côté de la vallée de l'Okanagan) pour trouver du travail dans les pommes. Keremeos se distingue par ses paysages. Le village est entouré de grands vallons de sable et est traversé d'une rivière. C'est très beau et très tranquille aussi. Il y a une épicerie (qui ouvre ses portes tard et les ferme tôt), une pharmacie, une bibliothèque, 2 liquor stores, 2-3 pubs, 2-3 restos à patates, une pizzeria, un restaurant thaï, un dépanneur, un parc à hippies, un site de camping gratuit pour les fruits pickers, et une slab de béton bien drette pour ceux qui dorment dans leur campeurs (bien appréciée). Cawston quand à elle est semblable à Keremeos. Cawston est reconnu pour être la capitale canadienne de l'organique et on y trouve pratiquement que des plantations. C'est à Cawston que nous avons trouvé notre premier contrat dans les pommes.  La ferme où nous allions travailler était apparamment une bonne place pour cueillir des pommes selon les gens habitués à l'endroit (meilleur prix à la bine, bonnes conditions), qui disaient que le fermier avait de la grosse pomme. Nous étions donc bien contents d'être si bien tombés! Puis, on s'est mis à attendre que la cueillette de pomme commence, cette cueillette qui semblait ne jamais commencer à commencer. La date du début était toujours remise à plus tard. Toutes les saisons des fruits de l'Okanagan ont tardé cette année. Des cerises, aux raisins. Ainsi nous avons attendu une bonne semaine que la saison de pommes débute pour de bon à Cawston. Attendre une semaine à Cawston/Keremeos en stand by, c'est long... C'est un petit village quand même backpacker friendly car il y a moyen de dormir en camping ou de se stationner sur une slab de béton ben drette pour passer la nuit gratuitement. Toutefois il n'y a pas moyen de prendre une douche à quelque part ou de faire son lavage. Il faut soit avoir des amis charitables qui ont un appartement à Keremeos (merci Marilyne et Martin!) ou faire 40 km pour trouver un endroit qui offre ces commodités. Nous sommes allés à plusieurs reprises à Penticton qui est la plus grosse ville de l'Okanagan, après Kelowna, pour profiter des attraits de la piscine communautaire (spa, eau tempérée, douche et une méga glissade... malade!) et aussi pour faire nos courses au Wal-mart... On s'est mis à tout acheter là, car nous faisions des économies considérables. Le coût de la vie au BC est assez élevé que Walmart est vite devenu mon ami avec ses bas prix... On était si souvent au Walmart que je me suis promis de ne plus juger les autres et moi-même, à qui il arrive de fréquenter ce commerce (malgré les répercussions négatives probables que cela occasionme sur l'économie locale et blablabla). Bref, le grand jour est finalement arrivé, on a commencé à cueillir des pommes! Le campement était très décent et respectueux de ses cueilleurs. Il y avait des cabines neuves pour 5$ la nuit par personne, des salles de bains propres et modernes, des laveuses... Les arbres que j'avais vus étaient aussi très biens. Il y avait beaucoup d'arbres à haute densité, c'est-à-dire, des petits arbres avec beaucoup de pommes. Il y a moins de travail à faire avec l'échelle avec ce type d'arbre, ce qui rend la cueillette beaucoup plus simple pour moi. Ça inaugurait bien! La première pomme à cueillir était la Gala. La cueillette de la gala se fait généralement en deux temps. Les hauts standards de cette pomme demandent à ce qu'elle soit au moins rouge à 50%. Ainsi, il faut faire du spot picking et cueillir les pommes qui abordent le minimum de rouge demandé. La gala n'est pas d'emblée la plus plaisante à cueillir. Elle a une longue queue mince, qui n'est pas toujours facile à détacher et elle se poque assez facilement en plus!  Moi je devais apprendre le travail. Les deux principaux aspects que j'ai retenus sont: un sac de pommes plein c'est dont ben lourd et une bine de pommes c'est trop long à remplir. Heureusement, je cueillais avec mon copain, ce qui était beaucoup moins décourageant pour moi puisque la bine se remplissait 4 fois plus vite qu'elle ne se serait remplie si j'avais cueilli seule. Le fermier s'est tout de même montré sympa à mon égard, prenant la peine de me dire quelques trucs pour cueillir sa pomme. Le foreman, qui avait pratiquement notre âge et qui supervisait notre travail, semblait lui, nous avoir pris en grippe. Il nous reprochait fréquemment, mais poliment quand même, la couleur de nos pommes qu'il trouvait trop jaunâtre, entre autres. Après la première heure, il nous fit comprendre que les pommes de notre première bine était trop poquées et qu'il n'aurait guère le choix de nous renvoyer si nos prochaines bines étaient semblables. Le Redneck nous stressait pas mal. Je dis redneck car il  avait entre autres un téléphone cellulaire avec une sonnerie de mitraillette... donc pas de doute, un vrai redneck!  C'était pas le travail de rêve, mais en travaillant là, nous étions capables de maintenir un salaire horaire correct pour les deux pour voyager un mois avant le travail en Australie. Nous avons donc faits très attention pour éviter de poquer les pommes et limiter le nombre de bourgeons arrachés. À la fin de notre deuxième journée, nous nous sommes même mérités un gentil commentaire du Redneck, qui nous a exprimé que depuis notre premier avertissement, il trouvait nos bines de pommes très biens et qu'il avait du mal à repérer des pommes avec des poques. Super! On était encouragés et plus confiants! Au troisième matin, avant même qu'on commence à cueillir les pommes, le Redneck nous demande de quitter les lieux, car nos bines contenaient trop de pommes poquées finalement et il ne pouvait se permettre de nous garder commes cueilleurs. Hein?! On était vraiment étonnés avec ce qu'il nous avait dit hier et aussi avec le soin qu'on s'était donné pour cueillir ses maudites pommes! Nous sommes allés chercher notre paie que le fermier nous a donné avec mépris en nous disant que si nous poquions sa Gala, nous allions certainement poquées ses prochaines pommes telles sa Golden, sa Embrozia, etc. Il nous a même payés moins chers qu'il était supposé (22$ la bine de Gala au lieu de 24$) car supposément que le  2$ de plus était un bonus pour ceux qui restaient jusqu'à la fin de la saison. Puisqu'on était pas mal débinés et que nous nous sentions un peu comme de la merde, on ne s'est pas obstinés longtemps avec lui... motherfuc***!   On a pris nos clics et nos clacs et on a câlisser notre camps en beau câlice! On était là pas mal dans la merde! Apparament qu'on était des cueilleurs de pommes pourris et il nous restait 3 semaines avant de quitter le pays. Christian devait s'enregistrer en Australie avant le 15 octobre pour que son visa de travail dans ce pays n'expire pas et il ne pouvait en avoir un autre puisqu'il avait plus de 30 ans. Ce fait nous limitait un peu dans le temps et d'ici cette date il n'y avait rien d'autre que la saison des pommes, ce qui était notre seule chance pour trouver un emploi sans trop de flaflas.  La tête basse, on s'est dirigés vers le workzone de Penticton pour voir les annonces qui sollicitaient des travailleurs. Mais on étaient dimanche! Le workzone était fermé! Maudit que ça allait mal! On a donc niaisé dans la cour du Wal-mart en attendant que le workzone ouvre ses portes le lendemain. Entre temps, on a reçu un message d'une amie qui nous informait que le fermier pour qui nous avions travaillé 2 jours avait slaqué le 2/3 de ses cueilleurs la même journée que nous avions été slaqués (semblerait qu'on aurait été les premiers). Il avait gardé seulement 6 cueilleurs sur environ 15 car il n'avait pas besoin de plus pour cueillir le reste de ses pommes... mothefuc***!

Selon les annonces affichées au Workzone, il y avait 80 cueilleurs de pommes recherchés à Kelowna. Il fallait appeler Roger pour avoir le nom et le numéro des fermes en besoin. Nous avons donc appelé Roger, pris en note les coordonnées de quelques fermes et pris la direction pour Kelowna. Nous avons aboutti dans une première ferme, Kish farm. Nous avons fait la connaissance du fermier qui s'avérait être un petit monsieur très gentil de 75 ans et d'origine hongroise. Il possédait cette ferme depuis 50 ans! Il nous a fait faire le tour de ses accomodations qui nous plaisaient suffisamment et nous a offert de commencer le travail dès le lendemain. Allright! La mauvaise nouvelle était qu'il payait 18$ la bine pour la majeure variété de ses pommes, mais c'était le salaire normal à Kelowna et il n'y avait pas de demande ailleur... Au moins on avait un travail et une place adéquate où rester.  La saison étant plus tardive à Kelowna que dans la vallée Similkameen, on commençait avec la McIntosh qui est la première pomme à cueillir.  Dès la première journée, on s'est vite rendus à l'évidence qu'une ferme de pommes de 50 ans signifiait maudits gros pommiers, donc peut-être pas la meilleure place où faire de l'argent finalement... Et les fruits étaient plutôt merdiques... peut-être en raison de la saison tardive? La McIntosh était petite et pas assez rouge. Lors de notre première journée nous avons fait 6 bines... 6 bines à 2, à 18$ la bine... on était assez loin de notre objectif. La journée suivante nous avons fait 7, puis 8, mais encore! Et on travaillait de longues journées, c'est-à-dire de 7h à 17h. Tellement décourageant! D'autant plus que c'était un dur travail! À comparer cela, cueillir des cerises était de la petite bière! J'ai vite appris qu'un pommier c'est plus violent. Comparativement à un cerisier, les branches d'un pommiers ne se plient pas. Elle ne se tassent pas facilement du chemin pis elles grafignent en tabarnouche. Et quand une pomme se décroche de l'arbre et que tu la reçois en plein dans la gueule, c'est pas mal plus douleureux et insultant qu'une cerise! Et être suspendue au bout d'une échelle avec un sac de près 40 lb attaché aux épaules c'est épeurant en tabarouette!  Je me suis découvert un nouveau mal des hauteurs. J'avais toujours l'impression que mon échelle tremblait... peut-être était-ce moi? Je m'imaginais des blessures plausibles; oeil crevé, paraplégie, plexus brachial déchiré, traumatisme crânien... J'étais loin d'être rassurée. Avec un peu de temps, nous avons réussi à faire une moyenne de 10-11 bines par jour, le gros du travail étant assuré par Christian. En considérant uniquement ma partie du travail, je gagnais environ 9$/heure ce qui est en-dessous du salaire minimum! Nous ne faisions de toute évidence vraiment pas beaucoup d'argent, mais du moins on en faisait un peu... En fait, le fermier engageait beaucoup de Mexicains qu'il payait à l'heure, certainement en-dessous du salaire minimum canadien. On a vite compris pourquoi... cueillir ses pommes c'était presque du bénévolat. Les bons cueilleurs de la place n'allaient pas là, car ce n'était pas du tout payant.  Néanmoins, nous n'avions pas envie de chercher du travail ailleurs, sachant qu'il était tard pour le faire et que nous risquions de tomber sur peut-être pire. Nous considérions que du moins, c'était une bonne place pour vivre, même si le proche voisin s'avérait être une ferme à fumier... On trouvait le campement et le fermier sympathiques. On y côtoyait aussi du bons monde. Il y avait l'homme à tout faire de la ferme qui venait de Terre-Neuve, un jeune couple d'Allemands, un couple d'Australiennes, un Australien d'origine néo-zélandaise qui nous a initié au Rugby (Go go All Blacks!).  Étonnament nous étions les seuls Québécois de la place (pour une fois) et on ne s'en plaignait pas. Le ptit monsieur fermier venait souvent me jaser le matin. Il me parlait de tout et de rien, me posait des questions sur ce que je faisais dans ma vie avant, ce que je prévoyais faire dans ma vie après... Il était vraiment sweet. Il avait vu que je ne trippais pas dans mon échelle et m'a offert de cueillir sa pomme Golden dans ses petits arbres haute densité afin que j'aie moins de travail à faire avec l'échelle.  Nous avons passé près de 3 semaines à Kish Farm. Plus le temps passait, plus on s'écoeurait à cueillir de la pomme. En fait on s'est écoeurés très rapidement. On s'est permis à plusieurs reprises de débuter le travail plus tard, vers les 8h au lieu de 7h, en raison du froid (quand tu ne sens plus tes doigts, c'est pas évident de décrocher les pommes), et de finir plus tôt, soit vers les 16h. Et la pluie fut souvent de la partie durant cette période, ce qui faisait en sorte qu'on ne travaillait pas durant ce temps. Chris et moi étions vraiment contents d'entendre la pluie tomber au petit matin, car cela signifiait qu'on ne cueillait pas de pommes pour la journée! Mais en même temps, c'était comme un genre de déchirement entre la joie d'avoir congé quand tu n'aimes pas ton travail, mais la déception de ne pas gagner suffisamment d'argent pour les besoins prévus. Nous avons vu beaucoup de jours de pluie à Kelowna. Quoi faire lorsqu'il pleut sur une ferme de pommes? On reste che nous, c'est-à-dire dans notre van, ou on va dans la cour de stationnement du Wendy' pour avoir un internet wifi gratuit de qualité suffisante pour écouter ses émissions du Québec sur tou.tv (La Galère!)... On a passé beaucoup de temps dans notre van à écouter des films et surtout les épisodes de toutes les saisons de Breaking Bad, qui est une excellente télésérie que je recommande (quelque peu violent mais très bon!). On se trouvait tout de même bien dans notre van qu'on a rendue encore plus cosy avec l'installation  d'une chaufrette électrique, car on était toujours à Kelowna en octobre, et donc les matins, les soirs et les nuits étaient devenus froids. À l'extérieur de notre van, il y avait un champ de bouette lorsqu'il pleuvait et les tas de fumier qui se faisaient retournés au loin. On se trouvait vraiment bien dans notre van!

Avec Luna dans notre champ de bouette

Puis la dernière bine de pommes à remplir est enfin arrivée et on a quitté peu de temps après Kish farm. Je me suis bien dis que dès lors, je ne cueillerai plus jamais de pommes et j'espérais me croire. Durant le temps des pommes, nous avions achetés des billets d'avion pour la Thailande, après avoir hésité un moment entre la Thailande ou Bali.  En résumé, puisque Christian devait se rendre en Australie avant le 15 octobre, nous avions décidé de profité des circonstances pour prendre des vacances ailleurs. Voyager quoi! En fait nous avions eu peu de vraies vacances durant l'été à l'exception du roadtrip à Tofino. Le reste du temps, on l'avait passé à travailler ou à attendre pour travailler. Ainsi Chris devait se rendre en Australie faire valider son working holiday visa avant le 15 octobre et nous étions supposés commencer à cueillir des cerises en Australie qu'à la fin novembre. Cela nous laissait un mois de libre. Soit qu'on le passait en Australie, soit qu'on le passait ailleurs... Et comme nos moyens étaient très limités et l'Australie apparament très dispendieuse, nous avons choisi de nous rendre dans un superbe pays où l'on s'était fait dire qu'il était facile de bien vivre avec peu d'argent et où on nous avait vanté la gentillesse des gens. Ainsi donc, la Thailande, fut notre choix pour passer des vacances au chaud à faire a lot of nothing! On envisageait se louer un bungalow à un endroit tranquille sur le bord de la mer et se reposer seulement. Chris avait un vol de Vancouver à Sydney, puis de Sydney à Bangkok. Moi j'avais un vol un jour plus tard, de Vancouver à Bangkok, avec un arrêt à Guangzhou en Chine. Le grand départ arrivait à grands pas! C'était excitant! Après la cueilette de pommes, nous sommes retournés à Keremeos pour faire garder Green Queen (notre van) au mini storage et Luna chez des bons amis à Chris (un autre gros merci à Marilyne et Martin!) pour 9 mois (ouf on pense à toi Luna... et mimine aussi qui se fait garder depuis plus longtemps).  Puis, on a pris le bus de Keremeos à Vancouver et dit au revoir au BC, partie du Canada dont j'avais enfin eu la chance de connaître durant mon été. Le BC est tout simplement magnifique! Mais le Québec l'est plus! JE M'ENNUIE (cri du coeur)!

Les aux revoirs entre Chris et Luna avant de monter dans le bus.

vendredi 11 novembre 2011

Le temps des cerises (partie 2)

Déterminées a cueillir des cerises, Andréanne et moi sommes allées sur une autre ferme. Une ferme de Pakis. Avec le minimum comme accomodations pour les cherry pickers, c'est-à-dire 3 bécosses jamais nettoyées et aprovisionnées en papier de toilette pour environ 30-40 personnes, deux douches extérieures sans eau chaude, un réfrigerateur, un poêle, un lavabo extérieur avec l'eau qui coule en-dessous. Mon petit confort a pris une débarque là! Ce fut ma premiere vraie confrontation à la vie de cherry picker... Au début, j'essayais tout pour éviter d'aller dans les bécosses ou les douches froides. Je planifiait aller prendre un petit quelque chose au café du village (qui offrait une superbe toilette) pour y faire mon numéro 2 quotidien qui devenait de moins en moins quotidien, un détour vers Loose Bay pour y prendre une douche chaude... Soudainement, les douches a Loose Bay étaient devenues deluxe!Je me croyais en enfer... d'autant plus que c'était difficile de s'organiser à 3 personnes avec une van, étant 2 personnes à travailler à une place, et une personne à travailler ailleurs. Après 3 ou 4 jours, le fermier du départ, celui qui nous avait fait travailler dans son packing house, nous a finalement proposé de cueillir des cerises chez lui, en autant que nous sacrifions quelques journées à faire le trie des cerises au packing house. Après quelques réflexions, nous avons accepté l'offre, question de se rendre la vie meilleure et plus simple.

Pour ce qui est de la cueillette de cerises en tant que telle, lors de ma premiere journée c'était une véritable galère! D'autant plus que les arbres étaient particulierement gros et haut, ce jour là. Mon initiation à travailler avec une échelle à 3 pattes fut longue et pénible. Lors des premiers jours, je devais utiliser une échelle de 12 pieds, ce que je trouvais lourd à manipuler et particulièrement effrayant.  Au début, je cueillais plus de feuilles que de cerises. J'ai trouvé mes premières journées de cueillette pénibles. J'avais de la difficulté à manipuler mon échelle de 10 ou 12 pieds, de la placer adéquatement dans l'arbre pour atteindre les cerises, je m'épuisais a essayer de la sortir de l'arbre lorsqu'elle restait prise entre les branches (ca c'est vraiment choquant), je tentais de me contenir au bout de mon échelle et de cueillir à deux mains sans trembler... l'échelle c'est vraiment ma bête! Puis, je me suis mise à me fabriquer de la corne aux bout des doigts ainsi que des fissures. Mes doigts et mes ongles semblaient sales tout le temps, rien à y faire! J'ai ressenti mes premières crampes aux mains (jamais je n'ai autant travailler de mes mains) et mon haut de dos me faisait souffrir (un dos de cueilleur de fruit et un dos d'athlète c'est selon moi similaire...). J'ai aussi eu à me désensibiliser un peu avec les insectes (s'il n'y a pas trop d'insecticide dans un arbre, un cerisier c'est plein de perce-oreilles et d'araignées à grandes pattes)... mais il reste encore du travail à faire à ce niveau. Et il fait chaud! Néanmoins, le plus difficile selon moi, reste se lever à 4h du matin... ouch! Je ne suis vraiment pas une fille du matin. Ainsi ce fut long pour moi d'intégrer la routine, qui est idéalement se coucher à 20 h pour se lever minimalement du bon pied à 4h du mat.

Bref, cueillir des cerises c'est un dur travail, physiquement parlant. C'est du travail à la pièce, donc il faut garder un rythme constant et rapide pour faire de l'argent. À la fin, ça rend presque fou; on veut toujours PLUS, plus de cerises, plus d'argent!  Les cueilleurs efficaces et rapides peuvent faire beaucoup d'argent (entre 200 et 300$ par jour au Canada en moyenne). Pour ma part, j'étais loin de ce revenu. J'étais tout de même satisfaite, après un moment, du montant quotidien que je pouvais faire (+ ou - similaire au montant net que je faisais à ma vraie job), considérant que c'était ma première saison et que j'apprenais le métier. Je sais que je perd toujours beaucoup de temps à analyser où placer mon échelle et à vérifier 2 ou 3 fois plutôt qu'une que celle-ci est bien stable avant d'y grimper. Néanmoins, je me planifie un an de voyage et il n'est pas question de gâcher celà ou de me casser le cou pour quelques cerises...

Même s'il faut travailler dur pour gagner son argent en cueillant des cerises, j'ai trouver cela particulièrement zen. Être dans le haut d'un arbre en train de cueillir des petits fruits rouges et voir le soleil se lever... il y a quelque chose de magique là!  Et les sources de stress dans ce travail sont plutôt minimes! Cela peut aussi paraître facile, considérant qu'habituellement vers 11 heures, la journée de tavail est terminée et qu'il reste toute la journée à profiter.

Après Oliver, nous nous sommes dirigés à Creston, une autre petite ville en Colombie-Britannique où la saison des cerises est plus tardive. Selon moi, Creston est beaucoup plus charmante qu'Oliver. Même si encore là, il n'y a pas grand chose à y faire (la seule activité culturelle est,  je crois, la visite de la brasserie Kokanee), il y a des endroits splendides où passer le temps et le village est situé au creux d'une vallée avec la chaîne de montagnes des Kootenays à proximité. Toutefois, notre campement n'avait rien de charmant... c'était totalement dégueulasse du début à la fin.... Durant les 3 semaines, la seule douche avec de l'eau chaude ne fut jamais équipée d'une lumière et il n'y avait pas de fenêtre. Ainsi c'est dans le noir et le nez dans le moisi (peut-être était-il préférable de ne rien voir) que nous tentions de nous faire une hygiène corporelle... Et les toilettes! C'était littéralement la merde! Toujours bouchées et pleines... uuuuhhhh!  Je préférais faire ce que j'avais à faire dans les bécosses qui étaient plus nettes et salubres... c'est pour dire.

C'est à la fin de notre séjour à Creston que nous avons découvert les fabuleuses piscines publiques, paticulièrement celles en centre communautaire... De ce que j'ai vu, les piscines en Colombie-Britannique n'ont rien à voir avec celles du Québec... elles sont pleines d'agréments! La piscine au centre communautaire de Creston est équipée: de 3 bassins avec une eau tempérée selon le bassin, il y a un sauna ainsi qu'un spa entouré d'une baie vitrée avec vue sur les montagnes, il y a un parcours avec un courant d'eau dans lequel il est possible de se laisser flotter ou de faire fonctionner ses muscles en tentant d'y marcher à contre-sens, il y a une cascade d'eau, il y a un mur d'escalade, ainsi que les trucs habituels de piscines tels corridors de natation, plongeons, panier de basket-ball, etc. On s'y est amusés comme des enfants! Et ce qui était merveilleux, c'était de se laver dans une douche saine et propre après la baignade!  À la fin, alors que nous étions complètement écoeurés des conditions insalubres qu'offrait notre campement, c'est en s'offrant quelques visites à la piscine que nous avons pu éviter le désagrément des douches, au moins à quelques reprises. Il faut dire que selon les ouïe-dires, nous avions le pire campement de cherry pickers à Creston. J'en ai conclut que les cherry pickers ont la vie dure et que leurs conditions sont parfois minables...

Après 5 semaines à cueillir des cerises, mon corps n'a eu guère le choix de s'endurcir. Mon confort aussi... Une fois habituée au travail, je ne peux pas dire que j'ai trouvé cela désagréable. Je n'en ferai pas une carrière certes. Néanmoins, les heures de travail passent plutôt bien et c'est de l'argent rapidement gagnée. J'ai même pris plaisir à le faire à la fin, particulièrement lorsque les arbres sont bien taillés et que les branchent débordent de cerises. Heureusement, puisque le plan est de cueillir des cerises durant environ 3 mois en Australie pour voyager davantage par la suite... J'ai même décidé de refaire la saison au Canada l'été prochain, juste avant le retour au Québec...

vendredi 21 octobre 2011

Le temps des cerises (partie 1)

Tout d'abord, je dois mentionner que ce message a plus d'un mois de retard... En fait mon temps des cerises fut de la fin juillet à la fin du mois d'août.  Et nous sommes au mois d'octobre... oups il y a eu un moment de délais (dsl s'il fut remarqué). J'ai de la difficulté à prendre un moment tranquille pour
écrire depuis le début du voyage. Et ce voyage jusqu'à maintenant n'a pas encore été associé au thème des vacances... je veux dire des vraies vacances! Je vais tenter ici de faire une brève synthèse de mon expérience bien personnelle à cueillir des cerises au BC, première expérience à cueillir des fruits comme travail à vie! Maintenant j'ai un peu plus d'expérience, je cueille des pommes depuis les 2-3 dernières semaines... Mais ce sera probablement le sujet de mon prochain blog ;)


Ainsi donc, retournons en arrière à notre arrivée dans la vallée de l'Okanagan, à Oliver là où tout à commencer. Oliver est une petite ville agricole entourée de collines qui sont recouvertes d'herbes jaunâtres avec des conifères clairsemés par-ci par-là. Il y fait habituellement très chaud et sec durant l'été. On y trouve beaucoup de terres à fruits: pêches, pommes, poires, prunes, raisins et cerises... bien sur. On y voit aussi beaucoup d'indiens, communément appelés là-bas les East Indiens ou les Pakis (?),
qui ont maintenant, je crois, la majeure partie des terres agricoles dans ce coin de pays. Oliver ressemble à une mini Inde, mais très tranquille. On l'apelle aussi punkcity... parce qu'il y a beaucoup de gens vivant a Oliver qui portent le style punk. J'ai vu et rencontré des punks de tous les genres; des punks finis aux punks propres. Beaucoup d'entres eux vivent à Loose Bay, qui est le seul camping abordable pour les jeunes ou les pauvres fruit pickers, camping situé en retrait de la ville en haut d'une
pas pire côte avec un chemin sinueux qui te font généralement espèrer que le moteur de ta vieille van 77 est suffisamment en forme pour monter la côte, ainsi que tes freins pour la descendre. Il n'y a pas d'eau potable à Loose Bay, ni de couvre-feu, ni de règlements  vraiment. Le tout est géré par un Québécois, Yvon. C'est pas un camping que je recommanderais aux petites familles. C'est plutôt trash! Mais Loose Bay offre l'occasion de passer la nuit pour 5$ seulement et moins cher si les gens y reste à la semaine ou au mois. Loose bay offre la chance de faire le party toute la nuit sans vraiment de restrictions (il ne faut pas être sensible aux bruits pour dormir).Loose Bay offre aussi une place pour faire un feu avec du bois donné. Mais plus que tout, Loose Bay offre des douches avec eau chaude à 1$ pour 5 minutes, ce qui est vraiment un luxe pour les cueilleurs de cerises! C'est aussi un des meilleurs endroits pour observer les étoiles la nuit. C'est à Loose Bay que je me suis retrouvée lors de ma première et dernière nuit à Oliver, ainsi que lorsque je ne me pouvais plus d'une bonne douche chaude, comme beaucoup d'autres personnes. Sur la route principale à Oliver, on y voit plein d'affiches laides faites à la mains qui annoncent des fruits à vendre avec des fautes d'orthographes. La majeur activité à Oliver se déroule au parc, au dépanneur 7eleven ou à Loosebay. La pizza à 2$ la pointe au pizza 97 vaut un arrêt et s'avère être un bon qualité prix. À mon avis, Oliver peut paraître charmant lorsqu'on s'y attarde peu longtemps.  Donc nous sommes arrivés à Oliver avec l'intention d'y cueillir des cerises. On a perdu notre temps à Oliver a attendre quelques jours que les cerises soient vraiment prêtes a etre cueillies. Il n'y a pas grand chose de divertissant à Oliver autre que de regarder les jeunes se la jouer hippies au parc... Et encore la! Donc c'est en regardant les jeunes tresser des paniers, transporter un chaton dans les paniers fraichement tressés, gambander dans le parc (littéralement gambader) et peinturer leurs voitures (un vrai désastre pour une des voitures), que nous nous sommes bien pogné le beigne.

Ma premiere job qui impliqua des cerises fut celle au packing house. Ma tache consistait a trier les cerises qui étaient cueillies durant la journée. Les cerises sont étallees sur un tapis roulant surelevé. Ma job était soit de faire des boîtes avec les cerise de taille 8 1/2 (ca c'est des grosses cerises qui sont vendues cher en Asie), de retirer les trop petites cerises, de retirer les cerises qui ont des défauts trop importants. Maintenant les cerises n'ont plus beaucoup de secret pour moi. Je suis capable d'identifier les cerises qui présentent des splits, des rain damage, des wind damage, un size acceptableetc.  Ouf, on n'en fini plus d'apprendre... Ai-je besoin de spécifier que c'est la pire job que j'ai eu de ma vie?? J'ai jamais eu aussi hâte d'arriver au break. Premierement, regarder des cerises défiler devant soi c'est vraiment étourdissant. J'avais souvent l'impression que c'était moi qui allait vers la droite et les cerises qui restaient en place. Deuxièmement, rester debout comme un piquet durant 8-9 heures, c'est très difficile pour le corps, surtout pour le dos. Les postes de travail étaient très minimalistes et ne présentaient aucune parcelle d'ergonomie. Troisièmement, regarder des cerises durant 8-9 heures est tellement ennuyant et abrutissant! Quatrièmement, le fermier et sa femme faisaient chier et nous reprochaient les 2-3 cerises mal triées sur 5000. Cinquièmement, c'est vraiment une job de marde qui payait 11$/heure. Donc après la premiere journée de travail, Andréanne et moi avons fait comprendre au fermier que la job ne satisfaisait pas nos attentes et que nous ne retournerions plus au packing house. Le fermier nous a donc demandé de quitter sa terre, même si Christian, mon chum, travaillait pour lui depuis des années, dû au fait que nous ne travaillions plus pour lui et qu'il n'avait pas de travail dans le cherry picking à nous offrir.

jeudi 11 août 2011

Road Badtrip

On the road again and again... And again... Enfin rendus à notre destination: Oliver, BC! La route fut difficile il va sans dire puisque cela nous a pris dix jours (mais avec quelques arrêts touristiques aussi). Green Queen nous a donné du fil à retordre, puis à retordre (surtout pour Christian).


Nous avons décidé de passer par les États-Unis pour économiser sur les dépenses d'essences, le gaz étant beaucoup moins cher chez nos chers voisins du Sud (près de 50 $ d'economie par plein d'essence).

Les premiers troubles se sont manifestés vers le jour 2 ou jour 3, plutôt le jour 2. Après 3 heures a rouler sur les autoroutes américaines, Green Queen n'était plus capable de prendre son gaz et étouffait... plutôt stressant lorsque tu n'es plus capable d'avancer et que t'es suivi par des dizaines de gros camions méchants. Et cela survenait toujours lorsqu'Andréanne ou moi-même avions le volant entre les mains.



Alors qu'on avait décidé d'arrêter dans un truck stop en Indiana pour se faire à souper, Green Queen a décidé de ne plus repartir. A Portage, Indiana plus précisément. Premier call a CAA. Donc cette nuit là, un vendredi soir, on a passé la nuit dans la cours d'un garagiste en Indiana. Heureusement le garagiste a pu nous prendre a la première heure le samedi et on s'en est tiré a 75$ pour l'installation d'une pompe a gaz neuve. Ce n'était pas grand chose et nous étions contents!


Et c'est reparti! Petit arrêt a Chicago, superbe ville avec un coté artistique très intéressant. On reprend la route en après-midi. Je prends mon courage à deux mains et je m'offre a conduire en soirée... parce que jusqu'à maintenant je n'avais pas vécu de superbe moment a conduire Green Queen qui éttouffait a tout coup au milieu des grosses van americaines. À la hauteur de Portage, Wisconsin, Green Queen décide de faire la folle, va de gauche a droite, alors que je roule à environ 110 km/h dans la voie de gauche. Je ne comprend pas ce qui se passe, j'essai de contrôler la grosse Green Queen tant bien que mal, mais c'est peine perdue. Moment de panique, je ne sais pas quelle manoeuvre je fais, mais on se retrouve arrêtés après un virage d'environ 360 degrés dans le terre-plein du milieu. Personne de blessés, même pas Green Queen a l'exception de la porte pour le compartiment de la bombone de propane qui est arrachée ainsi qu'un garde-boue tordu au-dessus du pneu arrière gauche qui a éclaté. C'était donc cela finalement. Un pneu éclaté qui a failli nous tuer... Je n'ai jamais vu la mort d'aussi près a Portage, Wisconsin cette-fois. Il en fallait de peu pour que nous nous retrouvions dans la voie inverse ou que nous fassions des tonneaux... Nous avons vraiment de bons anges gardiens qui veillent sur nous! Le lendemain matin, on fait changer les 4 pneus de Green Queen et on se dit que s'il y a une autre ville portant le nom de Portage sur notre route, on fait un détour pour la contourner.

                                                           Le fameux pneu eclaté

                                                Peu de temps après avoir eu la frousse de ma vie


Et on repart! La même journée, après 3-4 heures de route, Green Queen étouffe encore. Quelque part au Minnesota, un dimanche... Fait divers: il n'y a pas de vente d'alcool au Minnesota le dimanche... À ce moment on pense sérieusement a délaisser Green Queen et a chercher un billet d'avion. On questionne aux alentours pour " a good but cheap mechanic" et on tombe sur un garage de fond de cours de tondeuses, tenu par Freddy un mécanicien magique d'origine salvadorienne. Après 4 mécaniciens, il fallait tomber sur Freddy qui s'est donné la peine de bien comprendre Green Queen et qui l'a remise sur pied afin que nous puissions atteindre notre destination. Merci Freddy!! Pour faire une histoire courte, il fallait une pompe à gaz mecanique à Green Queen tandis que nous avions une pompe à gaz électrique. Le propriétaire d'avant avait probablement installé une pompre électrique et le mécanicien en Indiana, ayant vu une pompe électrique et ne s'étant pas posé plus de questionnnements, avait changé cette pompe électrique pour une nouvelle. La pompe électrique ça marche pour les courtes distances, mais quand tu tentes de te rendre à l'autre bout du pays, c'est la merde!

En attente que Freddy remette Green Queen sur pied, quelque part dans un garage au Minnesota.




 














Depuis que nous nous sommes grayés d'une pompe à gaz mécanique, nous n'avons pas eu de problèmes majeurs avec Green Queen. Alleluya! Ainsi donc, c'est 10 jours après notre départ de Sherbrooke que nous sommes arrivés a Oliver, BC, dans la vallée de l'Okanagan, notre destination finale. Apparamment, 10 jours, c'est très long pour se rendre au BC. À noter que nous avons là-dessus passé deux jours de repos dans le coin de Canmore et Banff en Alberta pour nous dégourdir les jambes, ce qui a fait beaucoup de bien. J'ai particulièrement apprecié Canmore. C'est une petite ville entourée de montagnes et c'est tellement beau! En plus du fait qu'on peut très bien y manger pour pas si cher. Y'en avions marre de la nourriture américaine... c'est pas possible ce qu'ils mangent ces Américains!


Enfin, c'est un dimanche à environ 1 heure du matin que nous sommes arrivés à Oliver, après avoir désespéré pendant une heure à Kelowna, en raison d'une strap lousse, puis être repartis tout en priant que la strap tienne le coup, car nous n'avions pas les bons outils pour la remettre en place. Nous sommes donc arrivés à Loose Bay, un camping quelque peu trash près d'Oliver pour y crêcher, complètement vidés, écoeurés et à bout de nerf. Déjà que ce n'est pas évident de fonctionner à 3 dans une van, la route et surtout Green Queen nous en avait fait baver. D'ailleurs il me reste à me réconcilier avec elle. Je n'ai pas encore osé la reconduire depuis l'incident du pneu éclaté... Depuis, c'est Christian le chauffeur principal et l'homme de la situation lorsque Green Queen fait des caprices. Je n'ai pas repris confiance en elle. On verra comment elle se comportera d'ici les prochains jours...


Maintenant reste à voir ce que la vallée, plus particulièrement Oliver, nous réserve. À suivre...

jeudi 7 juillet 2011

Et c'est un départ!

Ça y'est, plus qu'à quelques heures du départ...

Depuis plus d'un an que j'en parle (et bien plus que j'en rêve), maintenant j'y suis. Je m'enligne pour un an à trotter vers l'Ouest. Première destination, l'Ouest canadien, pour l'été. À l'automne, encore plus à l'Ouest vers l'Australie. Et à l'hiver, on continue à l'Ouest pour l'Asie du Sud-est, quoique rendue là on est à l'Est... hum? C'est mon voyage de rêve qui se concrétise!

Quoique que là, sur le point de partir, la chienne me pogne! Et si ce voyage n'était pas à la hauteur de mes attentes? Non non! Every little things gonna be alright... (merci Bob). D'autant plus que je suis accompagnée 2 compagnons de voyage géniaux, mon amie Andréanne (alias Dédé) et mon chéri Christian (alias Christ the Hotte). D'autant plus, que nous partons pour débuter le périple à bord de notre fringante Step van 1977 de couleur vert peppermint (alias Green Queen), qui vient tout juste de recevoir une cure de beauté intérieure et un ptit tune up mécanique. Longue vie à Green Queen!

Alors le but est de partir un an. Un an en dehors de ma vie habituelle, de ma zone de confort. Un an à explorer et découvrir une partie du monde que je ne connais pas encore. À voir et prendre ce que le monde me réserve. Vraiment excitant! Vraiment déstabilisant aussi!

Je dois dire que mes dernières semaines ont été tumultueuses. Ce fut une jonglerie éffrénée à déménager, entreposer mes meubles, trouver quelqu'un pour garder mon chat, vendre mon char, finir la job qui n'en finissait plus de finir, s'assurer d'avoir le nécessaire pour partir un an, faire mon packsac, voir mes proches une dernière fois avant longtemps. D'ailleurs, je regrette ce dernier bout. Je n'ai pas profiter à mon goût de la compagnie de ceux que j'aime. Faute de temps, faute d'énergie, faute d'organisation... C'est le métier qui rentre...

C'est plutôt essouflée que je pars pour cette année d'aventure. Qu'à cela ne tienne, j'ai un an pour me ressourcer et je dormirai en Ontario!

Donc, c'est le coeur un peu lourd que je vous dis un grand AU REVOIR! Au revoir maman, au revoir papa, au revoir grand-maman, au revoir la famille (Parenteau, Fauteux, Hardy, Hotte), au revoir les amis, au revoir les sacoches (nos souper à  boire du vin, tout en mangeant des jujubes et du popocorn au fromage, vont vraiment me manquer), au revoir mimine, au revoir collègues du CRE. JE VOUS AIME et vous allez me manquer! Prenez, soin de vous et on se revoit dans un an (j'espère) !!

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