jeudi 11 août 2011

Road Badtrip

On the road again and again... And again... Enfin rendus à notre destination: Oliver, BC! La route fut difficile il va sans dire puisque cela nous a pris dix jours (mais avec quelques arrêts touristiques aussi). Green Queen nous a donné du fil à retordre, puis à retordre (surtout pour Christian).


Nous avons décidé de passer par les États-Unis pour économiser sur les dépenses d'essences, le gaz étant beaucoup moins cher chez nos chers voisins du Sud (près de 50 $ d'economie par plein d'essence).

Les premiers troubles se sont manifestés vers le jour 2 ou jour 3, plutôt le jour 2. Après 3 heures a rouler sur les autoroutes américaines, Green Queen n'était plus capable de prendre son gaz et étouffait... plutôt stressant lorsque tu n'es plus capable d'avancer et que t'es suivi par des dizaines de gros camions méchants. Et cela survenait toujours lorsqu'Andréanne ou moi-même avions le volant entre les mains.



Alors qu'on avait décidé d'arrêter dans un truck stop en Indiana pour se faire à souper, Green Queen a décidé de ne plus repartir. A Portage, Indiana plus précisément. Premier call a CAA. Donc cette nuit là, un vendredi soir, on a passé la nuit dans la cours d'un garagiste en Indiana. Heureusement le garagiste a pu nous prendre a la première heure le samedi et on s'en est tiré a 75$ pour l'installation d'une pompe a gaz neuve. Ce n'était pas grand chose et nous étions contents!


Et c'est reparti! Petit arrêt a Chicago, superbe ville avec un coté artistique très intéressant. On reprend la route en après-midi. Je prends mon courage à deux mains et je m'offre a conduire en soirée... parce que jusqu'à maintenant je n'avais pas vécu de superbe moment a conduire Green Queen qui éttouffait a tout coup au milieu des grosses van americaines. À la hauteur de Portage, Wisconsin, Green Queen décide de faire la folle, va de gauche a droite, alors que je roule à environ 110 km/h dans la voie de gauche. Je ne comprend pas ce qui se passe, j'essai de contrôler la grosse Green Queen tant bien que mal, mais c'est peine perdue. Moment de panique, je ne sais pas quelle manoeuvre je fais, mais on se retrouve arrêtés après un virage d'environ 360 degrés dans le terre-plein du milieu. Personne de blessés, même pas Green Queen a l'exception de la porte pour le compartiment de la bombone de propane qui est arrachée ainsi qu'un garde-boue tordu au-dessus du pneu arrière gauche qui a éclaté. C'était donc cela finalement. Un pneu éclaté qui a failli nous tuer... Je n'ai jamais vu la mort d'aussi près a Portage, Wisconsin cette-fois. Il en fallait de peu pour que nous nous retrouvions dans la voie inverse ou que nous fassions des tonneaux... Nous avons vraiment de bons anges gardiens qui veillent sur nous! Le lendemain matin, on fait changer les 4 pneus de Green Queen et on se dit que s'il y a une autre ville portant le nom de Portage sur notre route, on fait un détour pour la contourner.

                                                           Le fameux pneu eclaté

                                                Peu de temps après avoir eu la frousse de ma vie


Et on repart! La même journée, après 3-4 heures de route, Green Queen étouffe encore. Quelque part au Minnesota, un dimanche... Fait divers: il n'y a pas de vente d'alcool au Minnesota le dimanche... À ce moment on pense sérieusement a délaisser Green Queen et a chercher un billet d'avion. On questionne aux alentours pour " a good but cheap mechanic" et on tombe sur un garage de fond de cours de tondeuses, tenu par Freddy un mécanicien magique d'origine salvadorienne. Après 4 mécaniciens, il fallait tomber sur Freddy qui s'est donné la peine de bien comprendre Green Queen et qui l'a remise sur pied afin que nous puissions atteindre notre destination. Merci Freddy!! Pour faire une histoire courte, il fallait une pompe à gaz mecanique à Green Queen tandis que nous avions une pompe à gaz électrique. Le propriétaire d'avant avait probablement installé une pompre électrique et le mécanicien en Indiana, ayant vu une pompe électrique et ne s'étant pas posé plus de questionnnements, avait changé cette pompe électrique pour une nouvelle. La pompe électrique ça marche pour les courtes distances, mais quand tu tentes de te rendre à l'autre bout du pays, c'est la merde!

En attente que Freddy remette Green Queen sur pied, quelque part dans un garage au Minnesota.




 














Depuis que nous nous sommes grayés d'une pompe à gaz mécanique, nous n'avons pas eu de problèmes majeurs avec Green Queen. Alleluya! Ainsi donc, c'est 10 jours après notre départ de Sherbrooke que nous sommes arrivés a Oliver, BC, dans la vallée de l'Okanagan, notre destination finale. Apparamment, 10 jours, c'est très long pour se rendre au BC. À noter que nous avons là-dessus passé deux jours de repos dans le coin de Canmore et Banff en Alberta pour nous dégourdir les jambes, ce qui a fait beaucoup de bien. J'ai particulièrement apprecié Canmore. C'est une petite ville entourée de montagnes et c'est tellement beau! En plus du fait qu'on peut très bien y manger pour pas si cher. Y'en avions marre de la nourriture américaine... c'est pas possible ce qu'ils mangent ces Américains!


Enfin, c'est un dimanche à environ 1 heure du matin que nous sommes arrivés à Oliver, après avoir désespéré pendant une heure à Kelowna, en raison d'une strap lousse, puis être repartis tout en priant que la strap tienne le coup, car nous n'avions pas les bons outils pour la remettre en place. Nous sommes donc arrivés à Loose Bay, un camping quelque peu trash près d'Oliver pour y crêcher, complètement vidés, écoeurés et à bout de nerf. Déjà que ce n'est pas évident de fonctionner à 3 dans une van, la route et surtout Green Queen nous en avait fait baver. D'ailleurs il me reste à me réconcilier avec elle. Je n'ai pas encore osé la reconduire depuis l'incident du pneu éclaté... Depuis, c'est Christian le chauffeur principal et l'homme de la situation lorsque Green Queen fait des caprices. Je n'ai pas repris confiance en elle. On verra comment elle se comportera d'ici les prochains jours...


Maintenant reste à voir ce que la vallée, plus particulièrement Oliver, nous réserve. À suivre...