samedi 8 décembre 2012

Kuala Lumpur

Nous avons choisi de faire un escale à Kuala Lumpur sur le chemin entre l'Indonésie et la Thaïlande. La ville m'intriguait depuis quelques temps. En fait,  depuis le jour où j'ai vu les magnifiques tours Petronas en photo. À défaut de temps pour visiter davantage la Malaisie, nous avons planifié 3 jours dans la capitale. Kuala Lumpur s'avère être une destination intéressante, du fait qu'elle est constituée d'un grand melting pot culturel. En fait, on y retrouve 3 groupes ethniques principaux: les Malais, les Chinois et les Indiens. Cette diversité ethnique implique par conséquent une diversité culinaire (miam!) et religieuse. On peut observer dans la ville plusieurs lieux ou monuments consacré à l'islam principalement, mais aussi au bouddhisme, à l'hindouisme et même au christianisme.  Ainsi donc, visiter Kuala Lumpur (KL) donne l'impression de visiter plusieurs pays à la fois.

Nous sommes arrivés de soir, à la veille de la fête de l'indépendance de la Malaisie, qui se tient le 31 août. Nous avons déniché une chambre dans le quartier animé de Bukit Bintang. Nous étions à côté d'une discothèque qui faisait jouer sa musique à tue-tête, mais comme nous étions fatigués de notre journée de transport, nous avons trouvé sommeil sans trop de problème (ce qui ne sera pas le cas pour les nuits suivantes). Nous avons même manqué les festivités de la fête nationale, qui sont apparemment des défilés dans les rues et rassemblements sur les places publiques tôt le matin. Notre première mission était de nous débarrasser de nos effets en trop, particulièrement de la dizaine de cerf-volants que nous avions achetés à Bali.  Nous avions l'intention de nous rendre d'abord au bureau de poste pour envoyer une boîte de vêtements et souvenirs d'Indonésie au Canada. Or, nous avions encore frappé une journée de célébration nationale et par conséquent, de congé publique. Impossible d'utiliser les services de poste cette journée. Puis, la journée qui suivait était un  samedi 1er septembre. Les services de poste de KL sont normalement disponibles les samedis (ce qui est plutôt pratique) à l'exception du premier samedi du mois...  Aaarrgghh! Il nous restait une journée à KL et c'était un dimanche. Or à KL comme dans la majorité des villes, la poste est fermée le dimanche.  Normal. Pas de vaine, il va falloir que l'on traîne nos cerf-volants jusqu'en Thaïlande.

Lors de mes premiers pas sur les trottoirs de KL, la première chose que j'aperçois est un gros rat qui file entre les barreaux de la bouche d'égout pour s'y réfugier. Un rat supersize! Beurk! Nous avons débuté notre exploration de la ville dans le quartier chinois. Nous avons d'abord expérimenté la cohue des grands marchés sur Petaling Street, pour ensuite retrouver le calme dans le petit temple chinois à quelques pas de là. Puis, nous nous sommes rendus dans le quartier Indien, ou nous avons pu observer les affiches à la Bollywood ainsi que les vitrines des magasins exposants des milliers de bracelets indiens de toutes les couleurs.  C'est plutôt divertissant magasiner dans les boutiques indiennes en tant que fille. Il y a tellement d'accessoires, de tissus et d'ornements proposés!  La majorité des boutiques du quartier faisait jouer de la musique traditionnelle indienne dans le tapis. C'est donc accompagnés de sons de sitar et de voix aiguës que nous avons flâner des les rues et commerces de "Little India". 

Sur Petaling St où l'on trouve beaucoup de vêtements et d'accessoires copiés.

Temple chinois

 

Dans Little India


On trouve de tout dans les boutiques indiennes. 


Kuala Lumpur est une ville très propre et civilisée pour une grande ville asiatique. Nous avons été étonnés de la circulation plutôt fluide et silencieuse dont nous avons été témoins au coeur de la ville. Il est facile de visiter la ville en utilisant le monorail. Comme celui-ci est à quelques mètres au-dessus de la ville, prendre le monorail présente une belle opportunité pour contempler les alentours et les bâtiments étonnants de KL. Les immenses mosquées sont spécialement remarquables.

Masjid Jamek

Bien que nous ayons manqué les événements qui soulignaient alors 55 ans d'indépendance de la fédération de Malaisie, nous pouvions voir les centaines de drapeaux affichés partout dans la ville. Il y en avait même qui étaient fixés sur toute la longueurs des grands édifices.




En revenant vers notre guesthouse en cette première journée de visite, nous nous sommes arrêtés dans un des mégas centres d'achat du quartier Bukit Bintang qui comportait 5 étages de boutiques. Nous nous sommes rendus jusqu'au 3ième étage pour constater qu'au moins 80% des boutiques et kiosques ne vendent que des téléphones cellulaires ou accessoires informatiques. Comment cela se peut-il? N'empêche que les allées étaient pleine à craquer. Étourdissant!


 
 
À la recherche d'un bon plan pour le souper,  nous nous arrêtons devant un resto qui donne sur la rue de notre guesthouse.  Il s'agit d'un espace rempli de tables et de chaises bien simples, entouré de plateaux de nourriture, semblable à une cafétéria. La majorité des clients semblent être des locaux et fixent avec intérêt la joute de soccer projetée sur un grand écran.  C'est pas tant l'aspect des lieux, mais plutôt les effluves stimulantes qui attirent notre attention. Le propriétaire nous invite amicalement à choisir une table et un Français, le seul touriste dans la place à ce moment, nous assure que la nourriture est excellente.  Il n'en fallait pas plus pour nous convaincre. Nous avons donc pris notre repas aux tables du resto "Tg's" et il en fut de même pour presque tous les autres repas qui s'en sont suivis dans la métropole. La bouffe était succulente et jamais je n'ai mangé un poulet tandoori aussi savoureux! C'est d'ailleurs ce que j'ai choisi de prendre comme repas du soir ... 3 jours d'affilés.  On s'est donc gavé de tandoori chicken, de pain naan traditionnel que nous trempions dans différentes sauces (la sauce à la menthe était à tomber de sa chaise), le tout pour environ 3$.  Nous avions trouvé le bon plan! Ce resto est ouvert 24h et des cuisiniers originaires de plusieurs pays tel Népal, Pakistan et Malaisie entre autres,  y mijotent de bons petits plats. Le propriétaire est particulièrement sympathique. À notre grand bonheur, il nous a offert des trucs que nous n'avions jamais mangés afin que nous puissions y goûter et augmenter nos connaissances par rapport aux plats internationaux. Il nous a même révéler les ingrédients de la sauce à la menthe qui accompagne le pain naan et qui goûte le ciel. Un petit bijou de restaurant. Délicieux, simple, sympa et pas cher.  Il faut arrêter au "Tg's" si vous passez par Kuala Lumpur. Nous, nous sommes devenus accros dès notre première visite.

Le soir venu, mon coeur arrête de battre alors que je regarde mes courriels. Nous avions reçu des nouvelles par rapport à notre déclaration d'impôts australiens, que nous avions remplie et remise 3 semaines auparavant, juste avant de quitter l'Australie.  Nous nous attendions à un retour des taxes que nous avions payés généreusement sur nos revenus de dure labeur. Ainsi, nous nous attendions à recevoir quelques milliers de dollars chacun en retour de taxes. Or, les nouvelles du gouvernement australien n'allaient pas dans le même sens. Selon eux, nous leur devions un 2000$ supplémentaire chacun, puisque nous nous étions identifiés en tant que non-résident de l'Australie. L'ERREUR. On s'était fié sur plusieurs personnes de notre entourage qui avaient déjà été en Australie auparavant. On nous avait dit que les non-résidents payaient plus de taxes sur le coup, mais que s'ils déclaraient leurs revenus, ils recevaient la totalité des taxes payées une fois qu'ils quittaient le pays. Nous avions eu la naïveté de nous fier sur ces dires, sans vérifier plus loin les faits actuels, comme si l'Australie était à ce point fair play avec les étrangers qui viennent y travailler. Ainsi, à chaque fois que nous avions un nouvel emploi et qu'il fallait remplir la paperasse administrative, nous cochions la case "non-résident" en croyant que cela était plus avantageux pour nous. En fait, nous étions vraiment non-résident d'Australie... Or, soit que nous n'avions pas l'information complète ou soit que la répartition des revenus individuels et les taux de taxes ont beaucoup changés durant les dernières années en Australie...  C'est sans dire que cette nouvelle nous a foudroyé. Non seulement on apprenait que nous n'allions pas revoir un de nos dollars payés en trop sur nos revenus, mais qu'il fallait remettre 2000$ en plus!  Il était alors certain que nous n'allions pas avoir les ressources financières pour nous rendre au bout de notre voyage en Asie. Nous ne pouvions le croire! Et tout ça parce que nous avions cocher le mauvais carré!  Il nous était inconcevable de se résigner à retourner au Québec, trois semaines seulement après avoir quitter l'Australie. C'était le drame dans notre chambre à Kuala Lumpur. Qu'est-ce qu'on pouvait faire? Ne pas payer le gouvernement australien et ne jamais remettre les pieds en Australie?  Malgré tout, sans notre retour de taxes, le voyage allait devoir se finir en peu de temps.  J'ai passé une nuit blanche à réfléchir aux scénarios possibles et à lire avec acharnement les informations qui se trouvent sur le site web du Australian Taxation Office (ATO), afin de mieux comprendre le système d'imposition du pays. J'ai alors compris qu'il y a une énorme différence entre les taxes payées par les résidents et les non-résidents d'Australie.  En fait, les résidents paient en moyenne 15% de taxe sur leurs revenus et peuvent bénéficier de certains crédits, dépendamment de leur salaire annuel et situation personnelle.  Les non-résidents, eux, paient 30% de taxe sur leur revenu no matter what. Ouch! Puis, suite à mes fouilles nocturnes, j'ai appris qu'il ne faut pas nécessairement être résident australien officiel pour être considéré résident en ce qui attrait aux taxes.  En fait, une personne qui travaille en Australie et qui y reste un minimum de 6 mois est considérée résidente. Il y a quelques autres détails qui entrent en jeu, mais en gros c'est ça. Il y a même un questionnaire sur le site de l'ATO qui permet de déterminer le statut de résidence ou de non-résidence par rapport aux taxes. Selon notre situation, nous sommes considérés résidents.... Alléluia! Il y a peut-être de l'espoir! Reste à corriger notre déclaration d'impôt. Reste surtout à savoir si cela sera chose facile à faire et si le gouvernement australien se montrera conciliant envers notre demande. Puisque nous sommes dans la nuit de vendredi à samedi, il faudra attendre 2 jours avant de communiquer avec l'ATO pour voir avec eux ce qu'il est possible de faire. J'ai rarement eu aussi hâte d'arriver au lundi matin.
 
Le lendemain matin est difficile. Nous sommes abattus par la mauvaise nouvelle et par la courte nuit. Néanmoins nous sommes à Kuala Lumpur et il faut bien profiter de notre temps et de l'endroit. Nous n'avons alors aucune idée de ce qui nous attend et du temps de voyage qu'il nous reste.  Voyons donc ce qu'il y a à voir pendant que nous y sommes!  Nous nous rendons d'abord à Batu Cave, un temple hindou caché dans une caverne au haut d'une montagne de calcaire. L'endroit se trouve au nord de Kuala Lumpur et nous nous y rendons en monorail. Le transport est lent, mais c'est un moyen simple et surtout le moins dispendieux.  Une fois sur place, nous nous prenons un Red Bull (le truc qui n'est pas en vente légale au Canada en raison de la concentration de taurine entre autres substances) afin d'attaquer les 273 marches qui mènent à la cave. Le site extérieur est bien impressionant avec l'immense statue dorée de Murugan, un dieu hindou, au pied de la montagne. Tout autour, il y a des statues hindoues et des gens avec leur plus beaux atours pour la reception d'un mariage hindou. Tout ça me console un peu de ne pas avoir planifié l'Inde sur l'itinéraire de ce voyage.  En montant le grand escalier menant à la cave, on croise plusieurs singes. Encore ces pestes! Néanmoins, ils semblent plus relax que ceux que nous avions rencontrés en Indonésie. Cette fois, nous en voyons seulement un volé la bouteille de jus d'une petite fille... Rendus à l'entrée de la cave, il y a des statuettes hindoues et des coqs (?). La cave est bien belle, mais selon nous, elle aurait été plus belle sans toutes ces décorations indiennes. Toutes ces couleurs pastelles donnent un air un peu kitsch à l'endroit.


À l'entrée de Batu Cave





 


Après notre visite à Batu Cave, on se rend au dépanneur à côté en quête de rafraîchissement. Il y a des popsicles! À ma grande surprise, la majorité de ceux-ci sont à saveur de fèves rouges! J'aime bien essayer des nouveaux trucs, surtout quand il s'agit de bouffe. Toutefois, cette fois je décide de passer mon tour. Je choisis un popsicle avec un emballage sur lequel il semble y avoir une photo d'un fruit qui m'est inconnu. Enfin, c'était peut-être pas un fruit car après 2-3 lichettes, le popsicle a pris le bord de la poubelle. Ça goûtait le curry froid...


 
Nous sommes toujours tourmentés par les nouvelles concernant notre retour de taxes et par le reste du voyage soudainement incertain.  Sur le long retour en monorail, je me rend compte que nous sommes le 1er septembre. C'est la date où il faut appliquer chez Hallmark pour la cueillette de cerises en Australie pour la prochaine saison, comme nous l'avons fait en novembre passé. Ce n'était pas dans les plans, mais puisque les problèmes financiers se montrent peut-être encore le bout du nez, faire ce contrat de cueillette de cerises (qui est payant) pourrait être une solution afin de bien finir notre voyage. On se dit qu'on appliquera encore cette année puisque cela ne nous engage à rien pour l'instant.  D'ici le temps où il faudra confirmer notre engagement, on devrait avoir obtenu une réponse du gouvernement australien par rapport à notre retour de taxes et savoir quand Christian débutera ses cours en charpenterie-menuiserie. L'idée de retourner en Australie pour faire le contrat à Young (puis d'aller encore à Confest pour finir notre année et séjour australien en beauté), puis de passer encore par l'Asie avant de revenir au Québec vers février nous passe par la tête. Elle nous enthousiasme même. Après tout, nous n'avons toujours pas de billet de retour. Néanmoins, on a des proches qui nous attendent pour Noël. Puisque rien n'est certain et que cela dépendera surtout de la date du début des cours de Christian, qui nous est alors inconnue, nous n'en parlons pas à nos familles. Nous savons qu'elles seraient bien déçues d'un retour reporté pour une troisième fois... À suivre.

Nous continuons notre visite de la ville et on s'enligne pour se rendre au sommet de la KL Tower, un des plus hauts bâtiments de Kuala Lumpur, qui offre une vue de 360 degrés sur la ville. Nous sortons à la station de monorail qui semble être la plus proche de la tour selon les indications de notre carte de la ville. Nous sommes incertains de la direction à prendre par la suite et nous cherchons un bon moment. Bien que nous voyons le sommet de la tour, nous ne trouvons pas l'entrée pour y accéder. Nous marchons longtemps et il fait chaud. En chemin, on rencontre un Malais qui semble heureux de nous voir et il vient nous serrer la main. Il nous demande de prendre une photo avec lui, mais avec notre caméra... Puisque cela semble lui faire plaisir, on accepte. Tout de suite il se met à mes côtés et demande à Christian de prendre une photo de lui et moi. En attente de la prise, il me colle de plus en plus et je devient de plus en plus embarrassée. À la fin, il est vraiment collé sur moi et pendant la prise de photo il me dit: "I love you". Lorsque la photo est terminée, il me demande: "Can I kiss you?" "No!" que je lui répond en riant. Il prend ensuite une photo avec Chris, puis on le salue et reprend notre recherche de la KL Tower.  On y arrive après un bon 40 minutes de marche et on se rend compte que nous n'étions pas si loin de la station de monorail où nous avions sorti, mais qu'on avait emprunté le mauvais sens. Sur place, on apprend que le coût pour se rendre en haut de la  tour est d'environ 20$ par personne et encore plus pour se rendre au point culminant. Les prix ont récemment changé... C'est plus dispendieux que ce qu'on s'attendait mais nous étions sur place après après toute cette marche. Nous avons donc payé le prix et pris l'ascenseur qui mène au plancher où il est possible de voir la ville de par les fenêtres qui font tout le tour. Moins d'une minute d'ascenseur et nous étions arrivés. Moins de 5 minutes et le tour était fait. Certes, le point de vue est intéressant, mais autre les tours Petronas, la ville n'est pas si surprenante. Ainsi donc, selon nous, la visite n'en vaut pas le coût. Néanmoins, nous avions pris un billet qui incluait un visionnement au cinéma 4D qui se trouve à la base de la tour. Le court-métrage que nous avons vu était une aventure en montagne russe. Il y avait des effets 3D et les sièges articulés bougeaient dans tous les sens. Les sensations étaient là et on avait presque l'impression d'être dans le film.  Ça, on a adoré, comme des enfants.

Moi et le petit Malais bien collé

Vue sur Kuala Lumpur à partir de KL Tower

 

 
Redescendus sur la terre ferme, nous reprenons le monorail en direction des vedettes de KL: les tours Pétronas. Dans le wagon, il y a une fille qui ne cesse de fixer son regard sur Christian. Ce dernier en est presque gêné.  Juste avant qu'elle prenne sa sortie, je la voie sortir discrètement un appareil photo de son sac, le déposer sur ses genoux et diriger l'objectif vers Chris. Je pense bien qu'il ait été paparazzié! On arrive finalement au pied des deux bijoux architecturaux. Les tours sont vraiment impressionnantes. C'est plutôt rare que je me réjouie devant un bâtiments, mais les tours Pétronas sont tout simplement splendides. Nous étions en fin de journée donc nous avons également eu la chance de les observer de près lorsqu'elle s'illuminent, à la tombée de la nuit. Juste wow!
 

 
À notre dernière journée à KL, nous décidons de nous faire faire un massage traditionnel chinois dans le local juste à côté du resto Tg's, une place à massage populaire auprès des locaux d'origine chinoise.  C'était un peu plus dispendieux que ce que nous avions l'habitude de débourser en voyage en terme de massage (ceux-ci étaient aux alentours de 30$ pour une heure et demi).  Cependant, selon mes souvenirs, ce fut le meilleur massage reçu dans ma vie. Christian confirme.  Enfin, j'ai pu dire adieu à la majorité des tensions qui traînaient toujours suite au picking et pruning sur les fermes australiennes. Puis, nous nous permettons un dernier délice chez le voisin, au  resto Tg's bien sûr, avant de nous rendre à l'aéroport. Comment réunir le meilleur de deux mondes!
 
Toujours préoccupés par notre état financier, nous prenons notre vol vers Phuket, Thaïlande. Quelques temps auparavant, nous avions réservé une retraite de yoga d'une durée d'une semaine sur une petite île près de Phuket. Cette retraite devait débuter dès le lendemain.  Suite aux nouvelles circonstances de notre budget, nous n'étions plus certains que cette semaine était une chose raisonnable à faire, surtout Chris. Néanmoins, la confirmation de notre présence avait été donnée et j'avais toujours le projet à coeur. À bien y penser, c'était peut-être un bon timing. J'espérais que cette semaine nous aide à voir plus clair au travers de toute cette incertitude. So let's try to be zen!